C'est peut-être facile mais depuis que j'ai ma Microplane, je plane ! Depuis des mois je serinais M. Juju avec cet outil mais il ne cédait pas peut-être conscient que la pâtisserie commençait progressivement à envahir les placards de notre cuisine. Docilement, je continuais alors de trancher mes zestes d'agrumes au couteau, quel labeur ! Or, un jour, mes amis Armelle et Nathan sont venus me secourir et m'ont offert une Microplane, j'étais aux anges et m'empressais alors de la tester. L'accessoire tant rêvé était entre mes mains: d'un simple frottement il prélevait un zeste d'une finesse remarquable. Ça y est, j'étais tombée sous son charme.
Depuis elle ne me quitte plus: citron, clémentine, orange, beaucoup d'agrumes ont souffert sous ses lames aiguisées mais ce ne sont pas les seuls. Elle est aussi très pratique pour râper de la noix de muscade et remplace sans contexte les miteuses limes qu'on trouve dans les flacons Ducros. Enfin la Microplane râpe avec merveille le parmesan, on obtient alors une poudre si fine qu'on croirait voir un paysage fraîchement enneigé.
Bref, n'attendez plus et cédez à la tentation de ce micro outil d'une macro utilité.
Fou de Pâtisserie
J'ai découvert il y a quelques mois un tout nouveau magazine de pâtisserie dont je suis tombée littéralement amoureuse: Fou de Pâtisserie. Ce journal réunit tout ce que j'attendais: des entrevues de chefs d'exception, de magnifiques photos et des recettes démentielles. En effet, Pierre Hermé et Philippe Conticini ont déjà fait chacun l'objet d'une enquête et je suis pressée de connaître les prochains candidats. De plus, ce magazine est un vrai carnet de voyage, grâce à lui on rencontre des pâtissiers de toute la France et l'on n'a alors qu'une envie: traverser le pays et goûter toutes ces merveilles. Il s'agit aussi d'un très bon outil pour les pâtissiers amateurs comme moi car la rédaction propose à chaque numéro des fiches techniques CAP. On a pu par exemple y lire les recettes très pédagogiques de la pâte feuilletée et de la pâte à chou.
Le petit plus selon moi, c'est l'édito du magazine qui fait figurer en exergue des paroles d'écrivain sur la pâtisserie, un vrai trésor qui fait comprendre que tous ces gâteaux sont bien plus que de simples recettes car ils symbolisent modestement un retour nostalgique à nos bonheurs perdus.
Alors ne serait-ce que pour le plaisir des yeux ou par soif de curiosité, ouvrez discrètement ce magazine chez votre libraire et laissez-vous séduire. Attention tout de même à ne pas devenir dépendant car les deux mois d'attente entre chaque numéro vous feront tourner la tête !
Ah ! Les macarons Pierre Hermé !
Je ne serai pas la première à les encenser. Il y a vraiment
du génie dans ces biscuits. D’ailleurs, je dirai même, pour singer mon roman d’enfance
préféré « une si petite chose pour un si grand plaisir ».
Ce qui est déjà époustouflant c’est la capacité de créer du pâtissier. Il n’a
pas que la bonhommie de Balzac, il est, comme lui, un centaure de la création.
On compte une dizaine de nouveaux macarons par saison auxquels les classiques s’y
rajoutent, c’est tout bonnement incroyable.
Cette année j’ai pu goûter sa collection « veloutés »,
toutes les saveurs qu’il propose sont un ravissement : framboise, banane, Ispahan et citron vert. Le sucre des coques de
macaron est complètement effacé par la douceur du yaourt et les fruits occupent
la première place avec l’insert légèrement gélifié que l’on découvre comme un
trésor au milieu du biscuit.
Alors, à ceux pour qui macaron ne rime qu’avec Ladurée,
laissez-vous tenter par la version beaucoup plus généreuse de Pierre Hermé.
Vous trouverez finalement les premiers fades et sans histoires. Certes s’offrir
une boîte de ces gourmandises est un beau cadeau quand on considère leur prix,
cependant il s’agit d’un vrai travail d’orfèvre. Et ce qu’il y a de magique
avec ces petits bijoux, c’est qu’en une bouchée vous goûtez à toute une
complexité de saveur et de texture que vous trouveriez dans un gros gâteau. Un
vrai biscuit de poche à grignoter dans les rues de Paris avec un thé, à la fin
d’un dîner et, pour les plus gourmands, au petit-déjeuner.
L'adresse (une parmi d'autres) : 72 rue Bonaparte, 75006 Paris